MILLE FEUX

Dans la région de Magway au Myanmar, un pays qui abrite l’une des plus anciennes industries pétrolières du monde, vivent Thein Shwe et Htwe Tin. À la tête d’un champ pétrolier non réglementé, ils produisent un baril tous les quelques jours. Ils souhaitent par-dessus tout voir leur plus jeune fils réussir, briser le cycle de la pauvreté. Une bouilloire bout. Des mains couvertes de boue font fonctionner des machines qui crachent. Le son ambiant d’un match de football bourdonne sur une télévision voisine. « Ces jours sont passés rapidement », dit Htwe.

Réalisé par le cinéaste palestinien et britannique Saeed Taji Farouky, Mille feux est le portrait d’une famille en mutation et l’histoire d’un conflit et d’un compromis intergénérationnels. C’est un film sur les moments de transition, sur les espoirs et les aspirations, sur la foi dans les forces du karma et de la chance, sur un lieu, une communauté et les rythmes du quotidien, sur les souvenirs persistants et un passé turbulent, et sur la vie qui persiste, malgré tout. Une vie pour laquelle on s’est durement battu, une tranquillité gagnée. Les jours passent vite.